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Même si la météo est loin d'être tropicale à Tenerife, on se rapproche quand même des Antilles et de l'Amérique du Sud. C'est flagrant quand on se balade dans les rues de San Cristobal de la Laguna (La Laguna pour les intimes), l'ancienne capitale de l'île. Et pour cause : son tracé et son architecture ont servi de modèle pour toutes les villes érigées par les colons espagnols sur le Nouveau Continent, notamment pour La Havane à Cuba et Lima au Pérou.
Pour des apprentis marins, nous n'avons jamais aussi peu fréquenté le rivage que depuis que nous sommes aux Canaries. La plage, ici, nous tente beaucoup moins que les sommets, même noyés de pluie. Au départ d'Adeje, 300 m d'altitude, nous avons exploré les alentours du Barrenco del Infierno (Ravin de l'Enfer) fermé pour cause de météo. Car ici les lits de rivière à sec se transforment en torrents impétueux dès que les nuages crèvent.
Non, Tenerife, ce n'est pas seulement les barres d'immeubles le long de la Costa Adeje au sud de l'île. Ce sont aussi des villages de montagne avec de petites églises blanches et dépouillées à l'extérieur… et foisonnantes de décorations en bois sculptés ou peints. Celle de Santa Ursula (XVIe), à Adeje, nous a ravis par ses tons rouges et ses peintures naïves qui rappellent un peu les isbas russes. Elle méritait bien une petite mention.
