Le retour du Ruzé : Degemer mat !

Le 10 juin dernier, après onze jours de galopade à travers l'Atlantique et essuyé la queue de la tempête Miguel, Le Ruzé est arrivé paisiblement jusqu'à Saint-Goustan, son nouveau port d'attache. Il avait quitté Le Crouesty de bon matin avec la marée montante pour remonter la rivière d'Auray où il a croisé "L'Indomptable", futur voisin de bouée. Cela faisait tout drôle de le voir surgir de la boucle après Le Bono, au milieu des "prés salés", entre les berges, tel "Le Gros Ruzé dans la prairie"… car pour ce dernier grand voyage, ni le mousse ni le capitaine n'était à bord. Nous l'avions confié aux bons soins d'un skipper et de ses trois équipiers. Tony, Hervé, Michel et Christophe ont ramené notre bateau à bon port en dépit de conditions météo assez rock'n'roll. Joie des retrouvailles avec notre maison flottante !

Namasté II Le Retour

A Praia, nous retrouvons Philippe et Patsy, du batocopain Namasté II, si souvent croisé lors de notre tour de l'Atlantique (Canaries, Sao Vicente, Cariacou, Horta…). Arrivés un mois avant nous, ils se sont bien occupés du Ruzé, vérifiant que tout était en ordre et nous tenant au courant. C'est également grâce à Philippe qui a insisté auprès du fournisseur que nous avons pu obtenir les pots d'antifouling ad hoc. Pour Namasté II aussi, l'heure du retour vers le continent a sonné. Le duo Philippe et Patsy largue les amarres en ce mercredi 22 mai ensoleillé, direction Falmouth*, au sud de l'Angleterre. Une dernière bise à tous les copains et c'est parti, Namasté II file vers le nord… Adeus Praia !

*Namasté est arrivé 11 jours plus tard à Falmouth, ce dimanche 2 juin, après avoir fait route plein nord pendant de nombreux jours pour éviter le piège de l'anticyclone qui ne cessait de s'étaler… Pas facile d'après le skipper de résister à la tentation de faire la route directe… Il paraît qu'aujourd'hui, l'équipage s'offre son premier English Breakfast avant une sieste bien méritée ! 

Quartiers d'hiver

Cette fois-ci, ça y est, notre gros Ruzé a pris ses quartiers d'hiver à Praia da Vitoria, en compagnie d'un petit Brise de Mer avec lequel il a l'air de bien s'entendre. Ils auront sûrement des tas d'histoires à se raconter pendant les longues nuits d'hiver sur le terre-plein jusqu'au mois de mai, date à laquelle l'équipage viendra le préparer pour le retour vers les côtes bretonnes. Afin qu'il passe six mois tranquille, nous avons pris soin de débarrasser le pont de tout ce qui encombre inutilement un bateau à terre, de la bôme aux bastaques, en passant par les pales de l'éolienne. Et de lui confectionner amoureusement des petites protections so fashion pour le protéger du sable. Eh oui, Praia en portugais, ça signifie "plage"…