Zoziaux des Z'Antilles

Les sorties ornitho, c’est sympa, mais il faudrait un appareil-photo intégré aux jumelles, car les bestioles qui s’agitent sous les feuillages rechignent à poser devant l’objectif. Impossible de « capturer » le vol des colibris, Falle-vert ou Huppé, dont on peut admirer les voltiges de fleur en fleur, les sautillements silencieux du Coulicou-Manioc dans les branches de palétuvier ou le vol bruissant du Saltator Gros-Bec. Heureusement, certains volatiles, communs en Martinique, sont beaucoup moins farouches : les mignons Sucriers au sifflement entêtant, les Sporophylles intrépides qui viennent picorer sur les tables de pique-nique, la douce Tourterelle à queue carrée au « roucoucou » mélancolique, le Tyran Janeau ébouriffé et enfin le Héron Vert au magnifique plumage roux et ardoise qui arpente tous les cours d’eau de l’île.

Sucrier (Forêt Vatable  Les Trois-Ilets)

Tyran Janeau (Forêt Vatable -Les Trois-Ilets)

Sporophylle femelle (Château Dubuc - La Caravelle)

Tourterelle à queue carrée (Fort-de-France)

 

 

 

 

 

 

 

Dremmwel est arrivé aux Açores !

Bravo à l'équipage qui a affronté pour la seconde fois la traversée de l'Atlantique ! Et merci à Charlotte et Nico - les Dremmwel 1 - de nous avoir informés en exclusivité de l'arrivée à Horta du voilier fou-tortue ! On est impatients de connaître le récit de leurs aventures et de contempler le dessin qu'ils ne manqueront pas de tagger sur les quais d'Horta, tradition oblige… En attendant, Les Ruzés lèvent leur verre de ti-punch à leur batocopain préféré (si on avait su, on aurait acheté un pack de Dremmwel pour fêter ça, oui, oui, y en a en Martinique).

 

 

Nuée ardente

Ce qu'il y a de bien en Martinique pour les dévoreurs de bouquins que nous sommes, c'est que chaque balade est également prétexte à littérature. Le week-end dernier, on longeait les rives de La Lézarde avec Glissant, quelques jours auparavant, on errait dans les ruines noircies de St-Pierre, ressuscitées dans le roman de Raphaël Confiant Nuée Ardente. Difficile en effet quand on déambule dans ce paysage de désolation de se représenter l'effervescence de l'ex "Petit Paris des Antilles". Le récit de Confiant rappelle que la catastrophe naturelle - l'éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902 - s'est transformée en tragédie en grande partie à cause de l'aveuglement de la société pierrotine de l'époque.