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En attendant de remonter le moteur, on s'occupe comme on peut. Pourquoi pas jouer les acrobates ? Haut, c'est haut, 10 mètres… surtout avec une perceuse à la main ! Une première pour le skipper qui n'avait pas encore manié l'outil à une telle altitude. A la redescente, pattes molles garanties ! Mais les poulies du lazy jack sont posées. On va pouvoir enfin affaler la grand-voile sans se fatiguer.
Qui, depuis les années 60, peut se targuer d'avoir pu un jour utiliser l'expression "plier une bielle" ? Après avoir réalisé un système de palans pour soulever M. Yanmar (38 CV et 200 kg) sans détruire le bateau, construit une "table d'opération" (un plancher de fortune pour déposer ledit Yanmar) et effectué une chirurgie exploratoire minutieuse, le diagnostic est tombé : on a plié une bielle !
Nous avons offert à notre gros Ruzé une nouvelle garde-robe, l'ancienne s'étant révélée vraiment trop miteuse au vu des précédentes navigations. Des voiles blanches et légères comme des souffles qui devraient lui permettre de fendre les océans comme un dauphin… Ne dirait-on pas une libellule géante ? De le voir ainsi paré nous a donné une furieuse envie d'aller taquiner les alizés ou au moins de faire un tour en baie de Quiberon. Mais ce sera pour plus tard, d'abord s'occuper de M. Yanmar qui nous donne bien du tintouin (réparation moteur prévue en juin).