Eh oui, vous attendiez tous ce moment (et nous donc !). Ca y est, jeudi 25 août, Le Ruzé a quitté le port de La Trinité pour son long périple dans l'Atlantique. Première destination : Gijon, dans les Asturies, histoire de faire nos adieux à notre port espagnol préféré, 300 milles (600 km) au sud de la Bretagne. Mais avant la transgascogne, dernier petit tour de chauffe en baie de Quiberon avec l'ami Pierre-Yves et Anne-Claire, notre équipière, pour prendre en main notre gros bébé en alu.C'est le lendemain avec émotion que nous avons salué le skipper de Bubu et le phare de la Teigneuse, avant de filer sur l'Espagne… où nous sommes arrivés ce dimanche matin, un peu dans le gaz mais des baleines et des dauphins plein la tête.
Les chiffres de la traversée :
290 MN en 65h, une moyenne de 4.5 kn et 80% du trajet à la voile dans des conditions de vent très variables : de 2kn au moteur jusqu'à 32 kn sous trois ris et trinquette, avec un record de vitesse à 8,5 kn ! Et surtout, on a constaté que grâce à ses voiles neuves et à sa carène propre, notre gros RuZé filait joyeusement même dans le petit temps !
Bienvenue à Anne-Claire, ex de la fameuse compagnie créole de Paimpol, qui va nous accompagner jusqu'au Portugal sur notre gros Ruzé. Après le chantier, débarrassé de son ancienne bande rouge, notre voilier était devenu anonyme : aujourd'hui, il a retrouvé son nom et son quartier maritime (AY pour Auray), en bonne place, au-dessus de la plate-forme. Nous sommes donc à peu près en règle
de ce côté-là. Quant à l'ami Pierre-Yves, venu inspecter Le Ruzé, pour ultime vérification avant le départ, il nous a gratifié d'un nouveau Gwenn ha Du, notre ancien pavillon breton s'étant effiloché tel un drapeau pirate au gré des coups de vent hivernaux. Bref, on est presque prêts à prendre la mer, pourvu qu'Eole nous prête son souffle tout au long de la future transgascogne… Si tout est en place, nous partirons jeudi pour la 3e fois en direction de Gijon, notre port asturien préféré, où nous attendent tant de bars et de restos bien-aimés !
