Au retour de Pico, nous avons de nouveau profité du charme de la croisière en ferry - pas de nav, pas de manœuvre, pas besoin de barrer ! - pour admirer Sao Jorge sous un nouveau jour - brumeux - et surtout Graciosa, que nous avions croisée sous la pluie à l'aller. Sans oublier la joie de revoir nos amis les puffins, notre escorte de transat, qui s'ébattent un peu partout dans l'archipel.
Partis de Sao Roque à Pico sous un soleil radieux, nous sommes accueillis par la brume et la pluie de l'autre côté du canal, à l'entrée du port de Sao Jorge. C'est ça aussi les Açores, un climat qui peut rappeler celui de la Bretagne, où l'on peut profiter des quatre saisons en une seule journée !
Mais les clairs-obscurs ont leur charme…
…nimbant de mystère falaises et caldeiras…
A l'extrême ouest de Sao Jorge, on se croirait à la pointe du Raz…
Puis la brume se lève sur les oiseaux marins dont on peut bientôt admirer les vols planés au-dessous du ferry…
Soudain, au loin, on aperçoit Graciosa, la plus petite et la plus nord des îles du groupe central des Açores…
Plus qu'ailleurs dans l'archipel, en raison de la petite taille et de l'isolement de l'île, l'arrivée des ferries et des cargos est attendue avec impatience dans le minuscule port de Santa Cruz.
Plantés tel des vigies sur le port de Santa Cruz, les anciens moulins à coupole rouge sont la trace de l'héritage du peuplement flamand des Açores. En effet, 2000 Flamands s'établirent sur l'île de Terceira en 1450, puis sur les autres îles du groupe central, et ils apportèrent avec eux la technologie néerlandaise pour moudre les céréales. Bénéficiant d'un relief peu élevé et de terres fertiles, Graciosa est toujours considérée comme le "grenier à blé" des Açores.
Tout le monde a débarqué-embarqué, sur le ferry, les enfants dorment écrasés de chaleur…
Un dernier coup de sirène et c'est parti pour le retour "à la maison", destination Terceira, où nous rejoindrons notre gros Ruzé qui nous attend tranquillement à la marina d'Angra.
