On poursuit notre balade le long du littoral au vent, sec et battu par les vagues, avant de s'enfoncer de nouveau dans la forêt sèche qui contourne la pointe Caracoli avant de redescendre côté baie du Galion le long des eaux calmes qui bordent la mangrove.
Le soleil tape dur sur le sentier dominé par le phare de la Caravelle et on est bien contents de s'abriter à l'ombre des poiriers-pays et des raisiniers pour se désaltérer.
On en profite aussi pour tenter de spotter les zoziaux endémiques de la presqu'île comme le Moqueur Gorge-Blanche. Discret et farouche, il est aujourd'hui protégé, car la Martinique n'en abrite plus que 200 couples !
Le Capitaine finira par le débusquer dans le sous-bois avec ses jumelles à la fin de la randonnée. Entre-temps, il aura également aperçu le saltator gros-bec et la paulien jaune, autres oiseaux caractéristiques de la forêt sèche.
Changement de décor après la pointe Caracoli : le sentier plonge en contrebas dans la mangrove qui borde la baie du Galion. Entre-temps, le ciel s'est voilé et c'est heureux vu la chaleur qui règne : on a hâte, mais vraiment hâte, de se plonger dans ses eaux calmes même si elles ne sont pas aussi belles que le bouillonnement turquoise de l'océan.
On retrouve nos crabes qui font parfois preuve de sens artistique en creusant leur trou… Sans parler d'une mangouste, très occupée à trottiner sous les palétuviers à deux pas de notre serviette, pas farouche pour un sou. Puis, retour à la forêt, ses gommiers rouges et ses mancenilliers (dont le tronc peint d'un trait rouge par l'ONF avertit de la dangerosité), où résonne le cri insolent du merle quiscale, avant de boucler nos 8 km de sentier non loin des ruines du château Dubuc, l'un des plus anciens de la Martinique.