C'est LA rando classique, accessible à tous publics, du Parc Naturel Régional de la Martinique. A l'est, sur la côte au vent, la presqu'île de la Caravelle offre un double visage : au nord, celui d'une côte déchiquetée, battue par les vents, qui n'est pas sans évoquer certains coins du littoral breton ; au sud, elle donne sur la baie du Galion, très abritée, protégée des assauts de la houle par c la barrière de corail. C'était bien sûr l'un des refuges préférés des pirates autrefois…
Le sentier ombragé grimpe à l'assaut de la forêt sèche, qui bruisse du remue-ménage des touloulous (crabes rouges) et des bernard-l'hermite.
Ces derniers ici sont souvent de belle taille et escaladent gaillardement les pentes… ou les orteils des randonneurs distraits !
On quitte les crustacés terrestres pour déboucher en haut de la falaise qui offre une vue imprenable par le rivage battu par les alizés de l’Atlantique. On se croirait presque à Houat ou sur la presqu’île de Quiberon ! Sauf que l'eau est à 26 degrés… Et surtout elle regorge cette année de sargasses, ces algues brun-doré que nous avions croisées, dérivant en plein océan, lors de la transat. Un phénomène qui s'accentue d'année en année sur les côtes au vent antillaise et qui serait dû à la pollution croissante dans l'estuaire de l'Amazone au Brésil.
Ce qui n'empêche pas d'admirer le splendide paysage de la côte au vent, avec ses falaises à-pic battues par l'océan.
La presqu'île de la Caravelle a également la particularité d'être "assise" sur le socle géologique le plus ancien de la Martinique, émergé il y a environ 40 millions d'années. Il se caractérise par un mix de conglomérats basaltiques et de roches ferriques.