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L’Afrique fantôme*

2915 MN 

 On a jeté l’ancre dans le port de Palmeira, en se frayant une petite place à la lisière du chenal entre cargos, navires de pêche et bateaux de plaisance. Le lendemain de Noël, il est temps pour Le Ruzé d’aller se mettre en règle auprès des autorités capverdiennes… qui ont du mal à émerger après trois jours de festivités.

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 Il faut d’abord trouver les bureaux de la Delegaçao Maritima où se nichent 1/ les autorités portuaires et 2/ la police de l’immigration pour faire tamponner nos passeports. Sur le quai des pêcheurs, nous croisons l’équipage de Dremmwel – Swann,  Nicolas et Marie, un peu dépités car le bureau de la police est fermé. Mais nous sommes chanceux car le Capitao do Porto vient d’arriver dans son officine et c’est sans problème pour enregistrer notre navire. En revanche, pour la police, il faudra revenir le lendemain. Mais de toute façon, l’ambiance est hyper relax du côtés des fonctionnaires. On ne sent pas vraiment de pression et c’est donc en toute tranquillité que nous déambulons dans le village désert après l’abus de bière, cachaça et autre grogue (le rhum localo). Emmailloté dans son voile de sable, Palmeira est fantomatique mais les couleurs des murs claquent sous le soleil gris.

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Peu à peu, les enfants commencent à sortir dans les rues, exhibant leurs cadeaux de Noël avant de foncer grimper aux arbres ou jouer au foot avec les copains. Leur énergie semble inépuisable et contraste avec l’assoupissement des nombreux chiens qui dorment sur le dos, toutes pattes en l’air, dans la poussière. Même quand un camion ou un pick-up les rase ou que les gosses lancent des pétards, ils ne bougent pas une oreille. Sidérant !

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Enfants Palmeira 2.JPGEglise Palmeira.JPGAprès un petit café en terrasse pour se remettre de la dure vie capverdienne qui s’annonce, retour au port pour admirer l’arrivée des bateaux de pêche et le débarquement des poissons.

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Et quels poissons ! Des balistes, des rougets, des barracudas, des coryphènes !

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Allez, on craque et sur les conseils de Jaï, qui nous convoyés sur sa barque jusqu’au port, nous achetons quelques-uns de ces bestiaux. Le capitaine et le second ont l’air de négocier ferme, mais en fait pas du tout : nous ne marchandons pas, car le poisson ici est abondant et pas cher du tout (alors que pour les fruits et légumes qui ne sont tous importés des îles du nord, c’est une autre histoire…)

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En fait, cette opération poisson s’avèrera une cata, car le frigo du Ruzé, assommé par le soleil africain, ne réussira jamais à refroidir… On devra se résoudre à jeter notre achat, mais chut, faut pas le dire à Jaï, il serait vexé !

Heureusement, nous irons en déguster un dans l’un des restaus du coin, en regardant les dessins animés de Noël à la télé pendant que le gamin de la maison fait vrombir son avion télécommandé dans la salle à manger.

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 Faut-il vraiment le dire ? On adore Palmeira, son ambiance nonchalante et décontractée, ses nombreuses tavernes qui feraient pâlir de jalousie un hameau breton, et surtout, surtout l’extrême gentillesse de ses habitants.

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* Vu la brume de sable qui regne ici, je n'ai pas pu m'empecher de faire un clin d'oeil au bouquin de Michel Leiris

Commentaires

  • On vous souhaite a vous ! de la part de JC et moi bon vent et beau séjour
    et belle année on vous embrasse et pensons à vous

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