Colibri au nid

C'est pas parce qu'on coule du béton qu'on ne mate pas les zoziaux. Entre deux coups de pelle, on a eu la chance de découvrir sur la plus haute branche d'un yucca, un minuscule ouvrage de maçonnerie vert pâle… bientôt couvé, à la première averse, par un colibri falle vert, visiblement soucieux de protéger ses oeufs de la pluie. A pas de loup, car l'oiseau est méfiant, on a joué les paparazzis, dissimulés derrière les jalousies. Et voilà le résultat ! En attendant bien sûr de pouvoir bientôt surprendre la nichée de colibrios.

 

Passagers clandestins

Depuis un mois, un couple d'hirondelles nous chahutait chaque matin de son cuicui puissant… Et que je te volette sur les panneaux solaires ou l'éolienne (heureusement arrêtée), et que je te sautille sur les haubans… Ca nous amusait beaucoup jusqu'à ce qu'on découvre qu'elles chantaient vraiment au-dessus de nos têtes quand on prenait notre petit déjeuner dans le cockpit. Et pour cause, elles avaient visiblement élu domicile à l'intérieur de la bôme. Bientôt, on s'est aperçu que le plancher du cockpit était jonché de brins de paille… Un coup d'oeil à l'intérieur de la bôme : eh oui, elles avaient fait un nid… que nous nous sommes empressés de détruire ! Car malheureusement, nous ne pouvons pas rester tout l'été à la marina pour donner la becquée aux futurs oisillons. Nous avons donc bouché la bôme avec un chiffon, ce qui nous a valu un vigoureux concert de protestations deux jours de suite, puis elles sont allées squatter un autre bateau… Espérons pour leur progéniture que celui-ci reste au port pendant tout l'été.

 

 

Zoziaux des Z'Antilles

Les sorties ornitho, c’est sympa, mais il faudrait un appareil-photo intégré aux jumelles, car les bestioles qui s’agitent sous les feuillages rechignent à poser devant l’objectif. Impossible de « capturer » le vol des colibris, Falle-vert ou Huppé, dont on peut admirer les voltiges de fleur en fleur, les sautillements silencieux du Coulicou-Manioc dans les branches de palétuvier ou le vol bruissant du Saltator Gros-Bec. Heureusement, certains volatiles, communs en Martinique, sont beaucoup moins farouches : les mignons Sucriers au sifflement entêtant, les Sporophylles intrépides qui viennent picorer sur les tables de pique-nique, la douce Tourterelle à queue carrée au « roucoucou » mélancolique, le Tyran Janeau ébouriffé et enfin le Héron Vert au magnifique plumage roux et ardoise qui arpente tous les cours d’eau de l’île.

Sucrier (Forêt Vatable  Les Trois-Ilets)

Tyran Janeau (Forêt Vatable -Les Trois-Ilets)

Sporophylle femelle (Château Dubuc - La Caravelle)

Tourterelle à queue carrée (Fort-de-France)