Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vague à l'Ane

Jusqu'ici, notre périple s'était déroulé sans encombres. Depuis notre départ de la Trinité-sur-Mer, nous n'avions eu à déplorer aucune attaque de pirates à bord du Ruzé. Depuis samedi dernier, c'est chose faite ! Un vilain poisson d'avril qui nous a surpris dans le mouillage, a priori plutôt tranquille, de l'Anse à l'Ane en Martinique.

Minuit. Après une journée un peu crevante, on s'endort, le mousse (dite la Renarde) dans la cabine, le capitaine (dit le Tapir) dans le lit breton au fond du bateau, en laissant nos affaires de la journée en vrac sur la table à cartes. Comme chaque nuit depuis six mois, le panneau de descente est ouvert, les autres hublots aussi… Vers 1h30 du matin, dans un demi-sommeil, la renarde détecte, du fond de son sommeil, des bruits dans le bateau, mais comme elle suppose qu'il s'agit du Tapir qui veille plus tard qu'elle, elle continue plus ou moins son petit roupillon. Sauf que soudain, comme la fameuse Jeanne en son temps, elle entend des voix… "Pourquoi tu parles tout seul ?" ronchonne-t-elle à l'adresse du capitaine. A ce moment, la voix s'écrie : "Merde, y a du monde dans le bateau !" Tout à fait réveillée, elle se met à hurler : "Y a des gens dans le bateau !" Le Tapir bondit alors à poil hors de sa couchette en poussant un rugissement à mettre en fuite tous les animaux de la jungle. Et c'est ce qui se produit ! Les deux monte-en-l'air sautent dans le kayak avec lequel ils nous avaient abordés, dans un concert de jurons et d'éclaboussures, perdant ainsi leur pagaie. Le Tapir, toujours rugissant, les poursuit du faisceau de sa torche électrique. Du coup, ils sautent à l'eau pour ne pas être reconnus, lâchant par la même occasion leur butin au fond de la mer. Bien fait !

Au finish, nous en sommes quitte pour la perte de nos téléphones et d'un ordi, mais nous sommes soulagés d'avoir échappé à un affrontement qui aurait pu mal tourner (car c'était deux grands costauds) et fiers de les avoir mis en déroute par la seule puissance de nos cris de bête ! 

 

Commentaires

  • Oh ben flûte alors, pas cool le réveil en pleine nuit - quels c#ns! Est-ce que vous avez cherché à récupérer le "butin" au fond de l'eau? Evidemment inutilisable, mais peut-être qu'il y a moyen de récupérer au moins des données du disque dur...
    J'espère que vous vous êtes bien remis de vos émotions!! Et bravo effectivement d'avoir réussi à les faire fuir sans affrontement.

  • Coucou Eliska,
    Oui, on a plongé pour essayer de récupérer l'ordi surtout, mais en vain… Pas de chance, cette semaine là, il y avait du vent, du capot et l'eau était tout à fait trouble. Depuis, on s'est remis de nos émotions avec un petit stage à la marina de Fort de France, mais ça ne nous empêchera pas de retourner à l'Anse à l'Ane… Comment c'est, le printemps en Ile-de-France dans le jardin ? Je t'embrasse bien fort.

  • Ces jours-ci grand soleil, c'est top! Bon, je ne vous cache pas qu'on préfèrerait être du même côté de la planète que vous (mais sans les intrus...), mais le printemps est vraiment agréable.
    Gros bisous à vous deux!

  • Le Tapir en furie repousse les menu larcineurs ! Du grand exploit !
    Bon courage dans cette aventure bien relou !

  • Salut les Dremmwel,
    Merci pour ce message "haut les coeurs !" Etes-vous toujours en Guadeloupe ou approchez-vous de la République dominicaine ? Au fait, nous n'avons plus vos numéros de téléphone. Eh oui, ils sont tombés à l'eau… Please, redonnez-vous vite vos coordonnées sur la boîte mail !

  • J'imagine très bien le Tapir !!! :) Gros bisous à vous

Les commentaires sont fermés.