Traverser l'Atlantique sans voir les Tobago Cays, ce serait vraiment dommage ! Sauf que, les Tobago ne font pas partie de Grenade mais de Saint-Vincent. Il nous a donc fallu faire escale à Union pour faire la « clearance », soit les papiers d’entrée dans l’Etat de St-Vincent. Et puis, on n’avait plus beaucoup de gaz – la faute aux pancakes et aux expériences de rôtissage de fruit à pain à la flamme dans le bateau (très sécu tout ça !) – et à Union, il y a un Français qui remplit les bouteilles de butane, alors…
* Noté texto dans le livre de bord du Ruzé
Après une navigation décevante – on est obligé de mettre le bourin car on a le vent dans le pif et surtout il n’y a pas de vent – on découvre notre premier "reef", un bout de barrière de corail qui enserre le lagon devenu un port-mouillage un peu encombré, mais qu'est-ce que c'est beau !
Devenus accros au snorkeling, nous ne pensons qu’à aller explorer les fonds… En attendant, on prend un coffre guidé par un boat boy qui nous propose également de l’eau, du diesel… et de la ganja !
Allez hop, en dépit des bateaux qui sillonnent la baie, on enfile nos palmes et on part explorer le tombant : et là, la plongée de Cariacou est vite oubliée, le nombre de poissons nous semble impressionnant. Et le paysage sous-marin, avec ses gorgones, est magnifique. On retrouve un poisson croisé au Cap-Vert, le poisson-lime, ou « bourse-écriture », une bête sympathique, toujours curieuse des plongeurs (et amateur de concombres – on l’avait vu dévorer nos épluchures à Palmeira). Mais aussi des chirurgiens, des perroquets, des demoiselles, des papillons…
On croise aussi deux énormes diodons (ceux qui se gonflent en se hérissant de piquants quand on les embête) et un barracuda qui me semble énorme (mais le masque grossit, d’un tiers selon Erwan, notre maître en plongée et photographe sous-marin). Enfin, bon, ça me file quand même la trouille et je m’empresse de m’éloigner de la bête toutes palmes dehors. On ne sait jamais…
