Eh oui, cela fait déjà une semaine que Le Ruzé s'est amarré dans la capitale portugaise et que l'équipage patiente en attendant un colis qui s'est perdu dans le dédale des entrepôts du Chronopost international (où personne ne parle anglais et où de toute façon on vous raccroche au nez sans même vous laisser le temps de vous expliquer). Mais même sans cet agaçant contretemps, depuis que nous sommes ici, il y a mille et une choses à faire. Et nous avons passé plus du temps chez Garraio et Godinzho, les deux ships du centre-ville, qu'au musée des Azulejos ou à la Tour de Belém.
Le mousse du Ruzé a réussi cependant à arracher le capitaine à sa contemplation des clous dans la "Casa dos Parafusos" (la Maison des Vis)* pour l'entraîner dans un petit voyage en funiculaire jusqu'en haut du Barrio Alto, histoire de prendre un peu de distance avec les travaux du bateau. Ici, on est loin des rives du Tage et de l'effervescence des rues commerçantes de la ville basse. On déambule dans des ruelles assoupies que la fréquentation touristique ne semble pas troubler. Quand on s'assoit à une terrasse de café, il faut faire gaffe à ne pas prendre racine, car ici le temps semble s'être définitivement arrêté…
* Sise Rua da BoaVista (pour ceux qui voudraient visiter ce monument de la quincaillerie portugaise)
