Oui, oui, il y a un peu de laisser-aller dans la tenue du blog, car si le colis a fini par arriver à bon port, l'équipage a collé son rythme sur celui de Lisbonne, moitié travaux, moitié farniente… (Enfin, plutôt 80% travaux et 20% farniente, sauf si l'on entend par farniente courses et autres corvées dans les zones d'activité). Car cet automne, à Lisbonne, on est davantage bercé par le mugissement des bétonneuses que par les airs de fado.
Et pour cause, les quartiers qui bordent le Tage font l'objet d'un grand programme de réhabilitation lancé par le nouveau maire socialiste de la ville. L'Alfama et la Mouraria, où l'héritage de l'architecture arabe est particulièrement présent, sont en chantier, et l'on passe ainsi sans transition d'un squat taggé qui laisse entrevoir d'anciens azulejos à un palais arabisant transformé en pension de luxe.
A bord du Ruzé, c'est la même politique de réhabilitation des maillons faibles du bateau : teflon sur la dérive arrière, pose et câblage d'un nouveau compas de route, rallonge du mouillage, recollage de l'annexe… Tous les travaux prévus à Madère se font à Lisbonne en attendant… le vent ! Car une grosse dépression au nord nous prive des fameux alizés portugais qui doivent nous pousser tout schuss jusqu'à Madère.