702 MN (depuis La Trinité/Mer) = 1300 km
Découvrir Porto en remontant le rio Douro, on en rêvait… Passée la barre houleuse de l'embouchure, on arrive dans une marina tranquille sous l'immense viaduc da Arabidda, à 4km de la ville. Le petit port de pêche, Afurada, jouxtant les pontons est charmant, avec ses petites rues carrelées qui fleurent bon la sardine grillée. Hélas, on ne peut pas (plus ?) en dire autant de la vieille ville de Porto. Classé au patrimoine mondial de l'humanité, le centre-ville se révèle, hélas, être un vrai Disneyland, bruyant et bondé de touristes.
Après avoir eu pour horizon pendant des heures les variations de la houle, les méduses et le plancton fluorescent, le choc est rude ! On se croirait aux Abbesses ou rue de la Huchette à Paris… Au bout de quelques heures de marche dans Porto, on avait l'impression d'y être arrivés en avion la veille pour un week-end "lastminute.com". Complètement déroutant ! Il est vrai qu'on était samedi après-midi et que c'était les derniers jours des soldes. Abasourdis par le contraste, nous avons parcouru, hagards, les rues de la ville haute, laissant les quais aux vieux Français et aux étudiants américains, pour finir par nous écrouler dans l'un des rares espaces verts de la cité. Bon, on ne veut en dégoûter personne, mais Porto nous fait le même effet que Prague : l'impression d'une reconstitution sans âme. Le soir, c'est avec soulagement que nous avons regagné l'embouchure du fleuve et les rives sans prétention d'Afurada. Allez, lundi, promis, on y retourne, peut-être qu'en semaine, ce sera un peu différent…
